Open today: 11:00 - 19:00

By continuing your navigation on this website, you accept the use of cookies for statistical purposes.

Le Mot et Le Reste
LA MONTE YOUNG

LA MONTE YOUNG

Product title

LA MONTE YOUNG

manufacturer

Le Mot et Le Reste

Catno

MR6

une biographie suivie d’une introduction à la musique minimaliste
-
Joseph Ghosn

Cette musique déroule le temps lentement, se déplie et se déploie, mais ne se feuillette pas à la légère. Et elle est essentiellement un exercice de solitaire, ou en tout cas une musique que l’on écoute à la maison le plus souvent seul et lorsque l’on voudrait voir la nuit tomber très vite.
Impossible de la faire tenir dans un ipod, impossible non plus d’en parler dans les dîners mondains. Essayez d’expliquer à votre voisin de table ou de bureau que vous écoutez un disque de La Monte Young, il commencera par ne pas vous comprendre, vous demander de répéter ce nom étrange, pour finir par se dire que vous n’êtes sans doute pas tout à fait normal.
Ce qu’il ignore, c’est qu’au-delà de La Monte Young, existe un univers foisonnant de musiciens anxieux et avides de créer une musique suspendue, tenue longtemps, lentement, qui prend son temps.

Et tout La Monte Young tient bien dans cette impossibilité, cette inaccessibilité au monde qui contraste violemment avec les années deux mille, celles du désir de communiquer, de vouloir être connu, d’exprimer sa voix. Dans un monde où tout le monde peut avoir un blog ou faire de la musique grâce à des logiciels, La Monte Young est à la fois un anachronisme et un modèle : parfois, pour faire œuvre, il faut se faire oublier et laisser les autres œuvrer pour vous.

Finalement, les disques de La Monte Young sont arrivés chez moi presque par hasard. J’en ai trouvé un, en CD, abandonné dans un rayon d’une Fnac. D’autres m’ont été trouvés ici et là, en France, en Allemagne, ailleurs, par des amis qui connaissaient ma passion dévorante pour tout ce qui touchait à ce compositeur et son histoire. Avec les années, j’ai acheté des exemplaires de son disque sur Shandar, de ceux qu’il a produits pour Pandit Pran Nath, trouvé quelques CD, dont des bootlegs assez somptueux. J’ai même possédé plusieurs exemplaires de chacun de ses vinyles, j’en ai offert, échangé, revendu, racheté, perdu, retrouvé, je ne sais plus. Mais parmi eux tous, il y en a un qui m’obsède plus que tous les autres. Il s’agit du Black Record, sorti en 1969 et édité à 2 000 exemplaires par Édition X, un label appartenant au galeriste munichois Friedrich Muller. Ce disque de bout de nuit, de bout du monde est encore disponible à la vente sur le site de l’artiste. Mais qui ne se sépare pas de ses exemplaires, signés, pour moins de 300 dollars pièce.

15€*

Sold out

*Taxes included, shipping price excluded

Other items you may like:

Préface d'Arnaud Labelle-Rojoux.Introduction de Patrice Caillet et Alan Courtis. paru en novembre 2022édition française20 x 20 cm (broché)192 pages (ill.)Travail de collecte de pochettes de disques revisitées et modifiées par des inconnus, Discographisme maison / Homemade record sleeves se fait l'écho d'une expérience intime, à la marge, ignorée, à replacer dans une histoire de l'iconographie, de la musique populaire... et de l'art brut.Inscriptions timides ou inachevées, caviardages bâclés ou réalisations abouties relevant d'une relative « intentionnalité artistique », on y trouve autant de marques d'attachement ou de transgression à l'égard de « modèles » : entre dérision et non-sens, déchaînement outrancier et occurrence floue, biffage et illumination artistique, messages personnels, déclarations d'amour ou de rejet… Ces images amateurs sont l'expression d'instants vécus, d'expériences graphiques aventureuses oscillant entre création et iconoclasme : une force irrépressible qui révèle peut-être aussi la manifestation d'un inconscient collectif dans toute sa splendeur.Patrice Caillet est programmateur (théâtre, danse, musique). Il élabore de manière ponctuelle un travail d'inspiration documentaire, oscillant entre culture populaire et art contemporain : observation, collecte et recensement de matériaux culturels, études sur l'approximation, la distraction en art… Il est l'auteur du livre Discographisme récréatif, ouvrage rassemblant des pochettes de disques refaites ou modifiées, trouvées pour la plupart au marché aux puces, du projet Silent Entertainment avec Matthieu Saladin et Adam David, de Dites-le avec un disque (avec Elia et Adam David). Il est aussi administrateur du « Champ d'observation des lignes, des perspectives et de leur absence ».Alan Courtis (né en 1972 en Argentine), également connu sous le nom d'Anla Courtis, évolue dans le champ de l'art sonore, de la musique électroacoustique, du drone, du bruit, de l'improvisation et de la composition. Il est membre fondateur du groupe Reynols. Sa musique écrite a été jouée dans de nombreux pays. Il a été commissionné par le Phoenix Basel Ensemble, Český Rozhlas et a été artiste en résidence à l'EMS, au GRM, au Cafe Oto et à l'USF. Il a plus de 500 disques sur des labels comme Mego, P.S.F., Pogus, RRR, etc. Il a effectué de nombreuses tournées au Japon, en Chine, à Singapour, en Malaisie, en Thaïlande, en Europe, aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique latine et a collaboré avec des musiciens tels que Pauline Oliveros, Phill Niblock, David Toop, Merzbow, Lee Ranaldo, Jim O'Rourke, L.A.F.M.S., Makoto Kawabata, Tetsuo Furudate, Nihilist Spasm Band, Eddie Prevost et « L'autopsie a révélé que la mort était due à l'autopsie ». Alan Courtis publie régulièrement des articles dans diverses revues internationales, The Wire, Leben mit Down-Syndrom, Musicworks, Revue & Corrigée, El Cisne, Educación Especial ou Grupo Docente.