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Chauvet
Light Core 3x3 24h

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Light Core 3x3 24h

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Chauvet

Catno

Core3x3

Light + 1x Alimentation Schuko + 1x Pince Cinéma + 1x Chaîne Sécurité

69€*

*Taxes included, shipping price excluded

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Malgré son succès planétaire, la disco est sans doute le genre musical qui a été le plus décrié. Dans cette somme, Peter Shapiro rend justice à ce mélange de funk, de soul et de pop, né à New York dans les années 70, en réaction au rock, alors à bout de souffle. Loin de s’en tenir aux clichés – vêtements pailletés aux cols pointus et autres boules à facettes –, il révèle la richesse et la complexité d’un véritable courant culturel, prônant le plaisir et les rythmes débridés. Avec passion mais lucidité, il retrace l’histoire et la signification de la culture disco, issue du mouvement de libération gay et de l’émergence des valeurs individualistes encouragée par la nouvelle Amérique. Il étudie ses manifestations en Europe, analyse l’explosion du phénomène des nightclubs et la place primordiale prise par les dj’s qui, de pousseurs de disques, deviennent les instigateurs incontournables d’une danse aux rythmes endiablés. Il évoque ses principaux acteurs – le batteur Marc Cerrone, Chic, Donna Summer, mais surtout les producteurs de l’ombre, responsables des plus gros hits. Phénomène d’abord souterrain, la disco a rapidement conquis le grand public avec La Fièvre du samedi soir, avant de disparaître brutalement, sous les assauts de l’ordre moral. Shapiro n’hésite pas à pointer les excès et les ridicules de cet art de la parole désinvolte, futile, délestée de tout militantisme et, surtout, de cette production vouée à une surenchère de la rentabilité, qui ont conduit à son déclin. Ode au plaisir aussi bien qu’histoire culturelle, ce livre ne ravive pas moins une époque et éclaircit la portée sociale d’une musique, qui a su gommer les différences entre les âges, les sexes et les conditions.Traduit de l'anglais par Étienne Menu.format : 170 x 220 mm434 pages
Original press pictures from 80s24x18cm
Contient 1 film documentaire, 1 livre et 1 disque à propos de rappeurs contemporains de plusieurs pays africain.
Amazon de l’intérieurAnonymeDestruction d’emplois, rythme de travail insoutenable, évitement de la TVA , mise au travail de sans-papiers dans les chaînes logistiques et dégradation écologique des territoires : tels sont les effets ravageurs de l’implantation des hangars Amazon en France, comme ailleurs dans le monde. Dans un contexte où la parole des travailleur·euses de la tech se fait rare, nous avons saisi l’occasion de cet entretien avec un ingénieur en cybersécurité publié par Logic Magazine pour faire exister et circuler cette parole en français. On apprend notamment que la grande majorité des recettes d’Amazon ne se fait pas grâce à la vente de biens, mais celle de services numériques de stockage de données (Amazon Web Services), et on y découvre surtout qu’une certaine rhétorique de la sécurisation des données permet aux équipes de marketing de l’entreprise de séduire les clients et ainsi garantir son modèle d’affaire dans le cloud computing.Les pièges de l’attentionNick SeaverSi la critique des technologies a une spécificité, c’est sans doute, pour le meilleur comme pour le pire, un certain goût pour l’utilisation des métaphores et l’invention de concepts. On retrouve cela dans certaines zones de la recherche universitaire comme les études des sciences et des techniques (Science and Technology Studies ou STS), dans le travail d’auteur·ices bien connu·es comme Donna Haraway, quand ce ne sont pas les autobaptisé·es « archéologues » des médias qui jouent des chiasmes plus ou moins virtuoses (les médias comme virus, les virus comme médias, etc.). Nick Seaver, qui se définit volontiers comme ethnographe des cultures informatiques, est une figure des STS, et il ne rechigne pas à une forme de pensée qui joue sur les mots. Mais comme certain·es des meilleur·es dans cet exercice, il prend le risque de le faire, car il est capable de parler avec une certaine précision dans deux langues à la fois : en l’occurrence, celle du développement et du management de logiciels — et en particulier des systèmes de recommandation algorithmique — et celle du savoir des pièges, qu’on choisisse de l’appeler « art de la capture » ou, pour faire plus chic, « captologie ». Tout cela ne serait peut-être que coquetterie s’il ne s’agissait pas d’exprimer des rapports entre les deux univers qui sont parfois très directs. Comme l’explique l’article, certain·es ingénieur·es-stars sont passé·es par l’école des recherches sur le comportement animal. Surtout, ce réseau de métaphores prend tout son intérêt quand il permet de prendre du recul sur tout un jargon professionnel qui s’accompagne de petits indicateurs fétiches : taux de rétention et d’engagement, stickiness, etc. Ce détour par le vocabulaire professionnel des développeur·euses d’algorithmes permet d’observer une série de glissements de perspective : de la séduction à l’orientation des pratiques, du soutien dans la découverte à la production de réflexes et à la captation de l’attention, ou de l’objectif de satisfaction de l’utilisateur·ice à celle des actionnaires.Cringe & probabilitésRobin JamesJusqu’à une période récente, la critique de l’exploitation des données personnelles visait le pouvoir de prédiction plus ou moins crédible que celles-ci semblaient accorder à des entreprises surtout soucieuses d’identifier et d’alimenter des comportements d’achats. Si l’on n’est pas du genre à consommer des flux Facebook ou Instagram à longueur de journée, ou que l’on se pense assez malin·gne pour déjouer les publicités, il paraît assez facile d’écarter cela d’un revers de la main. Mais on sait aussi aujourd’hui qu’en France, Pôle Emploi et la CAF utilisent le même type de modèles prédictifs pour identifier des irrégularités et ainsi renforcer leurs contrôles sur les personnes ayant droit à des aides sociales (quitte à suspendre ces aides directement, et à tort). Sans s’attarder sur l’un de ces mécanismes de répression en particulier, la philosophe Robin James éclaire dans l’article qui suit ce qui constitue la base commune de leur fonctionnement : la méthode bayésienne en sciences des données. Et pour nous expliquer son principe, elle se concentre sur l’expression de l’orientation sexuelle et des identités de genre. James montre que la prétention à la neutralité d’un certain type de probabilités statistiques reproduit incidemment sur les plateformes en ligne le même genre de conventions sociales que celles qui fondent par ailleurs le racisme, la transphobie, l’aversion pour les handicapées et toutes autres formes d’exclusion. Parce que les conventions sociales ne passeraient plus par des catégories préconstruites (comme c’est le cas avec le mépris de classe, le sexisme ou le racisme), et parce qu’elles se situent désormais à une échelle granulaire, algorithmique et inaccessible au public, elles n’apparaissent plus d’emblée visibles et contestables de la même manière. Selon James, les nouveaux systèmes de gestion et de punition des déviances sur les plateformes sont d’autant plus machiavéliques et/ou kafkaïens qu’ils se passent bien d’un discours explicite sur les frontières de la « conformité ». La morale diffuse et ordinaire du cringe (« grimace », en français), cette façon intuitive de juger les comportements des autres déplacés ou incongrus, devient la meilleure métaphore de cette « nouvelle normalité ».Survivre avec l’algoLaura ForlanoNous avons déclaré dans notre premier numéro que Tèque s’intéressait « à la vie des technologies et à nos vies avec elles ». Mais pour être honnêtes, le premier plan nous est d’emblée paru plus concret que le second. Qu’est-ce que c’est, au fond, que de vivre avec les technologies ? A-t-on seulement les moyens — les mots, le temps et la patience, les savoirs tacites et l’expérience de l’(auto-)observation — qui permettent de décrire et d’étayer la rencontre avec une interface de trading, la fréquentation d’une application de rencontres, l’usage d’une méthode de cryptage, la rencontre avec un virus informatique, l’immersion dans une base de données ? Ce genre d’ambition rencontre les mêmes défis que toute écriture située — comment partir de l’échelle du quotidien, du personnel, en évitant le nombrilisme ? Il se peut que les réponses à ces questions ne soient que locales, ad hoc, expérimentales, sans cesse remises à l’épreuve ; et que les personnes les mieux placées pour écrire ce genre de choses ne viennent pas forcément des sciences des données ou des domaines de recherche spécialisés dans l’informatique ou les réseaux. Quoi qu’il en soit, s’il nous fallait un emblème de ce que ce genre de perspective offre d’inédit et de précieux, ce court article, transcription d’une conférence donnée lors d’un évènement intitulé « Co-opting AI : Body » en 2019, pourrait bien y prétendre : Laura Forlano, professeur de design dans une école d’architecture de l’Illinois, y raconte ses jours et ses nuits avec un appareil dont le bon fonctionnement est pour elle une question de vie et de mort.Embarquée dans GTA-RPJulie Le BaronJulie Le Baron est aussi à l’aise pour décrire la mélancolie qui habite les recoins oubliés des premiers univers virtuels comme Active Worlds pour Canard PC que les transformations des nuits étoilés chez Ciel & Espace. En bons newbies, nous n’avions que vaguement entendu parlé du role play : ce phénomène consiste à incarner et improviser autour de personnages précis dans des jeux open world — avant qu’elle ne nous propose une immersion dans les serveurs qui héberge l’un des communautés françaises les plus vibrantes, dans les rues de la mythique ville Liberty City de GTA. On la suit se familiarisant peu à peu avec les règles du jeu et les soubresauts d’un scénario qui ne cesse de s’inventer en temps réel. Avec ce texte, il nous a paru important de montrer qu’en dehors des mise en scène glossy d’Instagram et des clowneries de TikTok, une autre théâtralité joyeuse se dessine dans les role play : un désir émancipateur d’échapper à sa condition en inventant une vie rêvée ou banale, celle d’un chauffeur de bus ou d’une bimbo rebelle. Mais dans cet univers, comme peut-être dans ceux de Donjons et Dragons ou Second Life, c’est peut-être le plus familier qui s’avère le plus étrange.