Open today: 11:00 - 13:00 | 14:00 - 19:00

By continuing your navigation on this website, you accept the use of cookies for statistical purposes.

Dizonord
Affiche Electro (2ème édition)

Affiche Electro (2ème édition)

Product title

Affiche Electro (2ème édition)

manufacturer

Dizonord

Catno

AF2LCTR

Impression riso couleur format A3.

Affiches réalisées par Estelle Vanmalle, illustrées par Rémi Calmont, et pensées par Emilien Point-Afana.

Au moment du paiement, nous rajoutons au total le prix du tube d'expédition spécial affiches (1,80€)

10€*

Sold out

*Taxes included, shipping price excluded

Au moment du paiement, nous rajoutons au total le prix du tube d'expédition spécial affiches (1,80€)

Other items you may like:

Blogger, faster, strongerLina Abascal traduit par Maxime Bisson La scène bloghouse n’aura finalement duré que quelques années entre la fin des années 2000 et le début des années 2010. Elle a pour moi un statut un peu particulier : comme membre du blog et collectif fluokids, je l’ai bien connue. Si bien que j’appréhende avec une certaine anxiété ce moment où l’on commence à en écrire l’histoire. Se présentent en effet tous les risques habituels d’écrasement des expériences du passé, contre lesquels cette revue a l’habitude de lutter. Le risque principal tient au fait de considérer, à cause de ce nom de “bloghouse” qui a fini par s’imposer, que c’est un genre musical plutôt homogène – un son maximal, compressé et lo-fi, celui des bangers / turbines — et représenté par quelques labels et artistes star (Ed Banger, Kitsuné, Simian Mobile Disco, Justice, etc.). Or avant que ne se dégagent ces repères fédérateurs, il s’agissait aussi et peut-être surtout d’un réseau de blogger·euses notamment suédois·es, français·es, américain·es et australien·nes (un temps fédéré·es par la mailinglist secrète Grindin ).Son centre de gravité tenait moins à un son particulier qu’à la fusion accélérée de styles multiples à travers des DJ sets décomplexés, la publication d’une avalanche de remixes — dont sortaient inévitablement les meilleurs tubes — et bien sûr des billets de blogs, des posts sur les réseaux sociaux et des playlists web, qui devenaient soudain des formats musicaux à part entière. Nous partagions un certain état d’esprit post-adolescent et un goût pour la fête comme espace de jeu. Nous mettions en commun nos différents avantages comparatifs locaux et nationaux tout en entretenant une certaine curiosité à l’endroit de ceux des autres — l’electro-pop et l’electro-house scandinave et australienne, le trash punk de Los Angeles, le nu-disco d’un peu partout, et bien sûr les suites de la french touch dans ses différents aspects — arrangements chics et(hard) house filtrée.La façon dont nous rassemblions tous ces morceaux dans les mêmes mixes et playlists ressemble à ce qu’incarne l’hyperpop aujourd’hui : centralité des playlists, bastardisation des genres, glitch et mélodies 8bit, rencontres entre sensibilités emo, punk et électronique, entre pure dépense et mièvrerie… Même si elle aborde assez peu ces questions d’esthétique sonore, et qu’elle survalorise peut-être l’indépendance des espaces numériques, il me semble que la journaliste Lina Abbascal, dans son récent livre Never be alone again, rend assez bien justice à cette scène — c’est que comme en témoignent les interludes du livre en forme de journal intime, elle aussi l’a vécue de l’intérieur. Le chapitre dont vous allez lire la traduction a en tout cas l’intérêt de faire ressortir une certaine candeur de la part de celles et ceux qui se retrouvaient alors propulsés dans les débuts de la célébrité en ligne. Il éclaire aussi au mieux la fin de l’ère bloghouse : la montée de plateformes marginalisant le partage de fichiers et l’écrit, et la promotion des identités d’« influenceurs » et de « créateurs » sont allées de pair avec la désaffection d’une bonne partie de celles et ceux qui y avaient cru y trouver, l’espace d’un instant, une manière de vivre sans jamais avoir à regarder derrière soi.Trash / CuteLeah B. Levinson traduit par Chloé Labaye Dans ce texte dense, l’écrivaine et musicienne Leah Levinson (des groupes Cali Below et Agriculture) ne nous raconte pas tant l’histoire du mouvement rock hardcore labellisé « powerviolence » que de l’abandon de l’attitude anarchiste du premier punk. Le « grind » et le powerviolence nous parlent du rapport de la jeunesse californienne à l’espoir et à l’idéal après la contre-révolution néolibérale de Reagan. Une fois évacuée la possibilité d’un véritable changement systémique, que reste-t-il aux enfants affligés de la nation ? Que doivent-ils faire de leurs guitares ? Ces artistes répondent par une esthétique du refus qui tourne à vide, qui ne concerne que soi-même, le skate et les beuveries — une décision consciente de n’aller nulle part, de ne rien dire, voire de se laisser tomber comme des morts. Contrairement ce que suggère le terme de « powerviolence », et presqu’à l’opposé de ce que décrit Alex « Ratcharge » dans le texte qui clôt ce numéro, Leah B. Levinson nous montre que cette même « violence » censée compenser l’impuissance politique va avec une manière d’accepter de guerre lasse sa dilution dans le spectacle, jusqu’à partager une affinité étrange avec la poésie contemporaine, son humeur cute et son sous-texte morbide.Faire la raveMcKenzie Wark traduit par Fanny Quément McKenzie Wark est une figure de l’underground queer et de la théorie critique internationale depuis qu’elle a publié son automanifeste Reverse Cowboy. Elle a aussi publié de nombreux ouvrages qui introduisent au situationnisme, à la pensée écologique ou à une philosophie du jeu vidéo. On la savait donc susceptible de multiplier perversement les désirs d’écriture, mais on ne l’attendait pas pour autant à embrasser cette commande, pour une série sur les « pratiques » chez Duke University Press, d’un livre sur ses soirées en rave à Brooklyn. Raving mélange avec décontraction le journal de bord et la théorisation in situ. Dans le canon de la « théorie rave », en tant que femme trans raveuse de plus de 60 ans, McKenzie Wark apporte de la candeur et de l’enthousiasme, mais aussi un certain réalisme critique : dans ce texte, les raves de Brooklyn ne sont pas des « safe place » magiques et enchantés, ni un espace de transcendance sonore qui trancherait radicalement avec les normes des mondes intellectuels qu’elle fréquente ; elles ne sont pas une «nécessité» qui doit primer sur les risques du Covid-19, mais elles n’en offrent pas moins des expériences difficilement remplaçables, avec ou sans kétamine.Acidcommunisme/punkAlex RatchargePartant du constat désespéré de Mark Fisher dans son livre Le réalisme capitaliste, le fanzineur et romancier Alex Ratcharge dresse dans le texte qui suit un bilan plein d’espoir après plusieurs décennies d’activisme punk radical. La contre-culture des années 1960 a peut-être dû abandonner pas mal de terrain au capitalisme, elle n’en a pas moins semé des graines qui ont germé dans diverses scènes et particulièrement celle du punk. Dans un contrepoint frappant à l’impuissance analysée par Leah B Levinson dans ce même numéro, Alex Ratcharge nous parle d’organisation de concerts « à l’arrache », d’une « punk poste » qui fait transiter gratuitement les disques et les fanzines à travers la planète, de lieux partagés avec des associations, de fêtes dans des squats, et même d’un épisode de guerilla urbaine. Il rapproche ainsi le punk radical d’une société parallèle qui pave la voie pour la convergence entre « la conscience de classe, la conscience psychédélique, et les processus de conscientisation des groupes minoritaires et opprimés » pensée par Mark Fisher à la fin de sa vie.
128 pages - 16,5 x 24 cmSoft cover - Perfect bindingOffset color printing200 copies only© Rex Club & CLASSIC Paris - 2023
36 pagesprinted in Englandstaple bound14cm x 20cm
Trap y farmacopeaKemi AdeyemiSer feminista y que te guste el punkEllen Willis¿Quién inventó el reguetón?Wayne MarshallNoise y nostalgiaCatherine Guesde¿Pioneras de la electrónica?Frances MorganTrap y farmacopeaKemi AdeyemiKemi Adeyemi es la directora de la residencia artística Black Embodiments Studio de Chicago y una cronista de la vida nocturna queer de esta ciudad. Su texto, versión con pequeñas ampliaciones de una entrada del blog de sound studies Sounding Out!, trata de la gestión farmacológica del estrés y la desesperación, cuya presencia reconoce en las peripecias narcóticas de Future y Gucci Mane. Con este texto se abre Trap, una antología en francés donde se abordan los mil y un matices de lo que constituye la última revolución del rap, y cómo se perciben en ella los ecos musicales del capital penitenciario.Ser feminista y que te guste el punkEllen WillisEllen Willis fue testigo de la "atrofia de la conciencia" que se dibujó en los años setenta: mientras los sesenta, recién concluidos, eran ensalzados como un símbolo de libertad, gran parte de la juventud se vio atrapada en una merma de sus condiciones de vida y en el declive de las esperanzas de transformación de la sociedad. Esta sensación de cautiverio se expresó en el punk pero este, de entrada, no dejaba de ser una música de machistas violentos. ¿Cómo interpretarlo cuando se es feminista? Vinculando su trayectoria como oyente a sus dilemas existenciales, Ellen Willis nos muestra que la mejor música es a menudo la que permite experimentar y sobrellevar las contradicciones.¿Quién inventó el reguetón?Wayne MarshallEste texto constituye la primera parte de un artículo tomado de una obra colectiva sobre el reguetón (Reggaeton, publicado en Duke University Press en 2009). Se debe a uno de los principales teóricos de la bass culture internacional, el universitario Wayne Marshall, autor sin parangón a la hora de describir y analizar las referencias de «Despacito» o la audición de rap en las frecuencias agudas de nuestros teléfonos móviles. Nuestra decisión de publicar el texto se enmarca, claro está, en el enésimo repunte de entusiasmo por parte de la industria musical y el underground hacia las músicas que llevan la etiqueta de «latinas ». Podría titularse «¿De dónde viene de verdad el reguetón?», pero solo a condición de matizar de buenas a primeras que en vez de pretender dar respuesta directa a la pregunta lo que hace es complicarla. Esa es, de hecho, su virtud, mostrar lo que tienen de problemáticas las reinterpretaciones nacionalistas y etnorraciales del reguetón. Si a alguien le da vértigo la erudición del autor, que no se preocupe, que a nosotros nos pasa lo mismo. Es otra de sus principales cualidades.Noise y nostalgiaCatherine GuesdeCatherine Guesde se doctoró en filosofía en 2020. Un año antes escribió junto con Pauline Nadrigny un libro corto e incisivo, The Most Beautiful Ugly Sound in the World, sobre la escucha de las músicas (harsh) noise ; una obra que, sorteando el escollo de las referencias eruditas a lo inefable, o a la pura trascendencia, se centra en las maneras de escucharlas. Lo que persigue Catherine en este artículo es profundizar en una de esas posibles escuchas, ya que el propósito del texto es reflexionar sobre cómo siguen presentes las melodías en este tipo de músicas y cómo manifiestan, a su vez, cierto ideal de inocencia perdida. Más allá del reto que a menudo nos plantean en un primer momento las músicas noise, Catherine Guesde nos hace ver que son portadoras de una determinada ética de lo sensible y nos enseñan a dejar de acercarnos al mundo por el intermediario de categorías obsoletas, sin negar el esfuerzo que supone emanciparse de ellas.¿Pioneras de la electrónica?Frances MorganColaboradora de las publicaciones Wire y Sight & Sound e investigadora en el campo de las artes (con una tesis sobre la historia del estudio londinense EMS), Frances Morgan observa con incomparable precisión cómo presentan los medios — sobre todo ingleses, en su caso — a las mujeres dedicadas a la música electrónica. Ya dedicó un brillante artículo (“Delian Modes") a reconstruir la historia de Delia Derbyshire y el BBC Radiophonic Workshop. El presente texto se alimenta en gran medida de una serie de investigaciones feministas a las que, aprovechando la ocasión, rinde también homenaje. Se centra en cómo los discursos y representaciones que ensalzan retrospectivamente a las “pioneras de la música electrónica” dan muestras, sobre todo en internet, de un feminismo truncado que reproduce el sistema de dominación que ya en su día excluyó a estas mujeres.
Mall zombieAlexandra LangeLorsque qu’Alexandra Lange a commencé à évoquer son projet de livre sur les malls, dont est extrait le chapitre que nous publions, ses amis lui ont aussitôt parlé « de leur premier emploi, de leur premier piercing, de leur premier petit ami, de leur premier CD ». Alexandra Lange note que si l’architecture était bien au coeur de l’histoire des malls, les anecdotes personnelles qu’on lui rapportait « mettaient en évidence tous les autres récits à explorer pour brosser un tableau complet. » Urbanisme, flirt, identité, maturité, étendue d’asphalte... « Il y avait là des centaines des constructions, liés à la vie quotidienne et aux habitants, des bâtiments (…) que l’histoire du design avait mises de côté pendant des décennies. » Et puis on lui a dit « ah, tu écris sur les centres commerciaux désaffectés ». Alexandra Lange se retient de « danser sur la tombe des malls » ce qui reviendrait « à les traiter comme des objets de consommation jetables, négliger le besoin humain élémentaire auquel ils répondent ». Cependant, les liens qu’elle ne cesse d’établir entre les malls et la contreculture américaine, la lumière qu’elle jette sur notre fascination pour leurs ruines et leur pouvoir d’attraction zombie nous rappelle l’ambiguïté de ces espaces.Exorciser les glaciersAndrew TolandHéritiers d’une culture qui a éradiqué toutes les formes de savoirs pré-capitalistes, nous sommes des « ensorcelés qui ne croient plus en la sorcellerie », laissés démunis face « au système sorcier » du capitalisme. Pour s’obliger à penser, il faudrait formuler autrement les problèmes, lutter à partir du milieu où ils se posent, faire exister à l’intérieur le « cri » d’un monde qui demande que l’on apprenne comment le rejoindre. Le droit peut-il participer de ce désenvoûtement ? En nous remémorant l’époque où les autres-qu’humains partageaient le même royaume et les mêmes sentences que les humains et surtout en nous rappelant qu’ils n’ont jamais cessé d’être considérés comme sujets de droit malgré les tentatives modernes pour éradiquer et discréditer toutes formes de vie immanentes, Andrew Toland parvient à formuler autrement la question de l’agentivité des entités non-humaines. La question n’est finalement pas tant de savoir quel est le statut donné à la « nature » que de reconstruire un « sujet » de droit reposant sur l’habitation d’un lieu ou l’habilité, pour reprendre les termes de Donna J. Haraway, à répondre des liens tissés collectivement dans ce lieu.GeophiliaGalaad Van DaeleQue l’amour de la géosphère soit fatalement abusif, peut-être brutal, conformément à notre passion pour l’extraction des roches et des minerais, ou à notre fétichisation de la planète, est curieusement désamorcé par la sensibilité postporn de Galaad Van Daele. Sa relation avec la Grotta Grande à Florence, ici décrite, est absolument libidinale, elle concerne la sexualité au sens large, incluant génitalité et amour, mais on ne sait pas vraiment qui en est le sujet ou l’objet. Galaad Van Daele emprunte le terme « geophilia » au chercheur en humanités environnementales Jeffrey J. Cohen. La géophilie d’après Cohen, « c’est la géologie sans la dépassion », c’est la prise de conscience, au-delà d’une vision à dominante utilitaire, des histoires passionnelles « de naufrage, de dévastation, de dilapidation », archivées par la sédimentation de la roche. À cette approche géo-emo-historique, Galaad Van Daele confronte un objet spatial, construit et hybride : l’agencement semi-humain et semi-lithique de la Grotta Grande. Non seulement cet agencement est le résultat d’une action humaine sur la roche — pour construire la grotte, Buontalenti a fait charrier des monceaux de stalactites — mais il faut noter aussi la détermination de Galaad Van Daele à chercher le contact avec les minéraux qui la composent.Nidification bétonMilena CharbitLes nids de salanganes, espèce de martinets typique de l’Asie du Sud-Est, sont un mets particulièrement apprécié des Chinois et Chinoises. Ces derniers se vendent ainsi très chers. Tant et si bien que les lieux de nidification des salanganes ont très vite été "exploités" et que les habitants et habitantes de ces régions construisent également ce que l’on serait tenté d’appeler des fermes à salanganes.En explorant ces histoires de nidification artificielle, Milena Charbit nous invite tour à tour à nous étonner puis à nous attrister des inclinaisons humaines à vouloir inlassablement reproduire les conditions de vie non-humaine, à féliciter mais aussi à redouter l’intrusion d’une culture millénaire et gluante dans les sphères les plus fluides de la finance mondiale, à déplorer l’exploitation toujours plus intense du vivant tout en se laissant surprendre par la capacité — rassurante — d’adaptation et de résilience des salanganes.