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Michel Gaillot
TRAP - Audimat

TRAP - Audimat
TRAP - AudimatTRAP - Audimat

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TRAP - Audimat

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Michel Gaillot

Catno

9782492469039

La trap est autant célébrée que stigmatisée et criminalisée. Elle évoque le rap obsessionnel d’artistes comme T.I., Young Jeezy, Gucci Mane, Young Thug ou Future, les planques d’Atlanta et la prison, aussi bien que les trilles de caisses claires devenues incontournables dans les tubes de Miley Cyrus ou Ariana Grande. La trap est ainsi passée d’une tendance propre aux scènes rap à un répertoire de techniques et d’affects qui aimantent aujourd’hui des artistes de musique pop ou électronique du monde entier.

Ce recueil a été élaboré en allant chercher les personnes qui avaient déjà écrit sur ce genre musical, cette sensibilité, ces scènes tels qu’ils s’étaient cristallisés dans le rap depuis le début des années 2000. Si elle ne suit pour l’heure que certaines de ses manifestations entre les Etats-Unis et l’Europe – laissant de côté nombre de voix et de pays, y compris le nôtre – elle rassemble des essais critiques qui enrichissent notre expérience d’amateurs de rap en s’intéressant à ses conditions d’émergence et de circulation, aux vies incarnées ou mises en scènes dans ses productions, ou au quotidien des artistes.

Ce livre s’attache ainsi à des histoires d’enfermement et de fuite, en relayant les ambivalences d’une musique ancrée dans diverses scènes et communautés (locales, diasporiques ou médiatiques) mais souvent sortie de ces contextes, à la fois liée au quotidien et spectaculaire, revendiquant l’authenticité en ne cessant d’inventer des formes, fédérant un large public tout en restant terrain de conflits, quand elle n’est pas tout simplement criminalisée. À ce titre, Trap répercute l’intensité de cette musique autant que les problèmes qu’elle pose. Ce livre revient souvent sur la joie et le désespoir qui accompagnent l’acharnement dans la débrouille, le deal et la musique, mais fait aussi apparaître la part de la dépense, de l’excès, de l’improductivité. Même si nous avons aussi veillé à ne pas nous limiter à ce prisme, son point de vue particulier consiste sans doute à entendre dans la morale et dans les affects de la trap américaine les résonances directes et indirectes du capitalisme carcéral. En plus de ses réussites esthétiques, c’est aussi ce qui fait que la trap nous interpelle et nous parle, quand bien même elle met en scène des situations qui nous seraient éloignées.

Pour terminer, Trap expose surtout ce qu’entendent dans cette musique des personnes qui l’écoutent avec passion, et qui sont généralement occupées à faire de la littérature, à écrire pour la presse, à mener des enquêtes en sciences humaines, ou à faire du travail social. Ce livre donne avant tout à lire ce qu’elles ressentent et pensent à l’écoute d’un piège fait musique, d’une musique faite piège.

15€*

*Taxes included, shipping price excluded

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This issue focuses on an aspect of experimental electronic music that might be rather obvious: bringing anything to life usually is a collective effort. Our world and its culture thrives on collaboration, be it between artists or the number of people involved to get a release ready and out into the world. Given the abundance of collaborations, a deep(er) dive into their internal structures is warranted. For example, a recent EP by Phillip Jondo, which features Maxwell Sterling and DJ Plead, clearly designates these collaborations as such. However, the details of how this three-way-constellation developed into a shared practice are not as obvious. With the new issue of zweikommasieben, these details are being addressed in a conversation. Despite being a common practice in the scene, the modus operandi of collaboration is far from clear or pre-determined. :3LON explains in an interview that they often rely on intuition in choosing how to go about working together with others instead of deliberately weighing up interests. Bonaventure goes one step further by questioning the differentiation between solo and collaborative efforts: “Everything I share as a ‘solo project’ is in fact never experienced as such,” she explains in the pages of this magazine. The things we do are as much enabled by as they facilitate the connections we share with other people. zweikommasieben #24 highlights the conditions, intricacies, and consequences of collective efforts in the featured interviews, essays, columns, and artist contributions. All-English issue, 114pages, 165x235mm, zweikommasieben is a magazine that has been devoted to the documentation of contemporary music and sound since the summer of 2011. The magazine features artist interviews, essays, and columns as well as photography, illustration, and graphics.
Syndicalisme rapDan Charnas traduit par Hervé LoncanLa vie, la mort, la variétéOlivier ChevalUne écologie du grimeDan Hancox traduit par Sophian BourireLa vie avant le zoukMylène MauricraceNuances de vintageDan Dipiero traduit par Sophie GarnierSyndicalisme rapDan Charnas traduit par Hervé Loncan Le texte qui suit est extrait d’un livre palpitant de Dan Charnas, longtemps journaliste pour le magazine de référence The Source et l’un des premiers animateurs d’une émission de radio consacrée au rap à Los Angeles. The Big Payback entrelace les destins d’exception, à la manière d’autres best-sellers musicaux américains comme The Wrecking Crew de Kent Hartman (sur les rats de studios de Los Angeles devenus célèbres à leur tour). Mais il fait aussi la place à des personnages sinon plus discrets, en tout cas moins connus. C’est le cas de Wendy Day, qui a joué un rôle décisif dans les carrières de certaines des plus grandes stars du rap : Master P et le label No Limit, Eminem et l’équipe de Cash Money. Sa carrière est riche en rebondissements et justifie à elle seule la traduction d’un extrait du livre, mais ce récit réserve d’autres surprises : à l’heure où les conversations abondent sur la signification de l’indépendance et du rapport aux majors dans le rap, le rôle, la méthode et les ambitions de Wendy Day pour la défense des intérêts des rappeurs à travers la Rap Coalition constituent un précédent (et un modèle ?) fascinant.La vie, la mort, la variétéOlivier ChevalNous avons découvert Olivier Cheval dans les pages de Lundi Matin, où il a écrit sur le chemsex et le pass sanitaire, et de l’excellente revue de cinéma Débordements, où ses réflexions sur la cinéphilie sont tressées d’anecdotes personnelles et de scènes d’amitié. Nous nous sommes dit que ce jeune homme avait du talent et que décidemment les personnes qui s’intéressent au cinéma étaient souvent plus à l’aise pour écrire en partant de leurs vies. À notre invitation ouverte, il a répondu avec un texte qui met le doigt sur des épiphanies sentimentales et confuses, qui apparaissent d’abord comme ses histoires à lui, mais qui ont aussi été les nôtres à l’écoute des mêmes chansons de variet’ — un répertoire qu’il nous fallait bien aborder tôt ou tard dans ces pages, au-delà du seul cas de Céline Dion (voir Audimat 3). Il y a dans ce texte toute la magie de l’exercice de l’essai, qui rend soudain évidente et partageable une expérience qui paraissait jusqu’alors irrémédiablement nébuleuse et subjective.Une écologie du grimeDan Hancox traduit par Sophian BourireOn peut parler du rap en faisant défiler le set de vignettes Panini à l’effigie des stars ou en faisant un commentaire sportif sur le tournoi entre capitales. Mais on peut aussi imaginer quelque chose comme son écologie. C’est particulièrement bienvenu pour un style comme le grime anglais. Celles et ceux qui ont connu la déflagration de sa première vague au milieu des années 2000 le savent : il y a une énergie dans cette musique qui ne peut être que le résultat d’une invention et d’une discipline collectives, impossible à réduire à des personnalités, même quand elles sont aussi singulières que celles de Wiley ou Dizzee Rascal. Cette énergie que Rob Gallagher a bien décrit dans un précédent numéro (Audimat 11) sous l’angle de l’agressivité ludique, Dan Hancox la ramène ici à ses fondations, à un milieu dense et favorable, dans lequel les tours de logement insalubres sont plus qu’un décor, mais ne sont qu’un point de la carte aux côtés des cours de récré et des plateformes vidéo, des centres culturels de quartier et des radios pirates. Il décrit ainsi les conditions qui auront permis l’existence de cet « âge de glace » du rap anglais, un moment qui aura laissé comme une brûlure dans son histoire et dont la marque n’est pas prête de s’effacer.La vie avant le zoukMylène MauricraceMylène Mauricrace est une jeune chercheuse à l’EHESS, où elle étudie l’histoire des femmes de la diaspora antillaise, et une créatrice/animatrice d’émissions de radio ( Histoires De et Musiques Hybrides sur Radio Campus Paris). Elle fait ici le lien entre ses deux passions. À l’heure où les diggers ont commencé la surenchère pour l’acquisition des disques antillais les plus rares et tandis que nous sommes bercés par les récits des circulations entre la Jamaïque, Londres et le Nord de l’Angleterre qui ont fait les grandes heures du dub ou du reggae, nous sommes bien en difficulté quand il s’agit de toucher du doigt l’ambiance des fêtes qui ont agité les mairies et salles de bal des 14e et 18e arrondissements de Paris, et qui ont préparé l’invasion du zouk. Mauricrace nous invite donc à apprécier le tempo particulier de la kadans qui l’a précédé. La polyphonie et le souci de transmission du groupe-orchestre la Perfecta ont notamment laissé leur empreinte sur ce texte où les réminiscences sonores s’entrecroisent avec les souvenirs d’enfance.Nuances de vintageDan Dipiero traduit par Sophie Garnier La nostalgie est devenue un leitmotiv de la critique musicale, d’autant plus depuis les médiations de Simon Reynolds (avec Retromania) sur le crépuscule d’un certain modernisme populaire. Nous avons déjà publié une critique de ces réflexions (voir Audimat 5), qui cherchait à prendre de la distance avec l’analyse de la nostalgie comme symptôme d’une impuissance politique, pour nous inviter à mieux saisir la façon dont différents artistes font fonctionner la nostalgie de façon plus ou moins singulière. Reynolds lui-même a décrit comment le label Mordant Music travaillait la nostalgie de manière intéressante, tandis que Mark Fisher a écrit de belles pages sur les spectres qui hantent les morceaux de Burial. S’il n’est pas si étonnant de trouver des mises en forme passionnantes de la nostalgie dans les musiques électroniques, dans la mesure où elles entretiennent une relation particulière avec l’idée de futur, on peut se demander ce qu’il en est pour le rock indé, le grunge ou la pop, a priori beaucoup plus attachés à l’urgence et à l’intensité du présent. C’est ce que fait le musicologue américain Dan Dipiero, qui s’intéresse à la façon dont les années 1970, 1980 et 1990 s’incarnent toutes différemment dans la pop et le rock d’aujourd’hui. Il en profite pour poursuivre sa réflexion (voir Audimat 13) sur les effets esthétiques de l’expérience de la dette et la précarité dans laquelle elle entraîne une partie de la jeunesse américaine. À l’écoute de chouchous de la presse américaine comme Soccer Mommy ou beabadoobee, Dan Dipiero nous invite à faire la différence entre souvenirs et fantasmes, et nous révèle comment l’apparent consensus du revival années 1990 masque un conflit de génération majeur.
BUGNE-BUGNE NUMERO 0
During the early 90s, Jean-Louis Huhta aka electronic musician Dungeon Acid would visit London to catch the live and DJ performances of early Techno artists such as Carl Craig and Baby Ford. In the hours before the events he would walk the streets of the capital taking in the usual sights and sounds that travellers and tourists would enjoy. However, his exploration of the city went a little deeper than most, he began to notice the colourful and simple calling cards of sex-workers that were plastered all over the inside of the iconic red London telephone boxes that populated the areas surrounding the centers tube stations. Over the years Jean-Louis would add to his collection with various visits to the capital and still to this day trades the cards and collects them whenever he finds them. KFAXXX revisits his substantial collection over 100+ pages printed on a variety of coloured paper with coloured ink that replicates the duotones of the original cards.KFAXXX serves as an archive of the crude and archaic design practices of the early 90s, safeguarding the imperfect fonts and illustrations that were used widely throughout the underground.110 pages, measuring at 10x14cm and printed on yellow, pink and white 80 g/m² EOS paper with pink glue binding.